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Rapport technique » Historique » Version 18

Thomas PRINET, 20/01/2025 00:28

1 2 Thomas PRINET
+*Rapport technique - Potentiostat solaire*+
2 1 Thomas PRINET
3 2 Thomas PRINET
Client : CORNET Jean-François
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Référent Polytech : LAFFONT Jacques
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Tuteur industriel : KERSULEC François
6 1 Thomas PRINET
7 2 Thomas PRINET
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Étudiants : DELATTRE Nicolas - PRINET Thomas
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Polytech Clermont – Génie Électrique
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19/01/2025
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13 1 Thomas PRINET
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21 2 Thomas PRINET
22 1 Thomas PRINET
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30 10 Thomas PRINET
h1. 1.	INTRODUCTION
31 1 Thomas PRINET
32 10 Thomas PRINET
Ce dossier technique complète le rapport de projet relatif au développement d’un potentiostat solaire, un dispositif destiné à optimiser la production d’hydrogène par photoélectrolyse de l’eau dans une cellule photoélectrochimique (PEC). Ce projet, mené en collaboration avec le groupe GePeb de l’Institut Pascal, s’inscrit dans une démarche d’innovation technologique en faveur des énergies renouvelables.
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L’objectif principal est de fournir un support technique détaillé sur la conception, le dimensionnement, la programmation et les tests liés au système. Les défis techniques rencontrés, les solutions apportées et les résultats obtenus sont documentés pour offrir une vue complète du projet. Ce dossier constitue également un outil de référence pour toute reprise, évolution ou application à plus grande échelle du dispositif.
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Le document aborde successivement le fonctionnement des cellules PEC, le dimensionnement des circuits électroniques, la programmation du microcontrôleur, la création du PCB, les tests réalisés, ainsi que les perspectives d’amélioration identifiées.
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h1. 2.	FONCTIONNEMENT D’UNE CELLULE PEC
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Avant toute chose, il est important de bien définir le fonctionnement d’une cellule PEC afin de bien comprendre les raisons des choix réalisés. Cette section propose donc une présentation du fonctionnement de ce type de cellule ainsi que sa modélisation électronique.
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49 18 Thomas PRINET
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53 10 Thomas PRINET
h2. 2.1.	INTRODUCTION AUX CELLULES PEC
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Dans le cadre de ce projet, le système de sortie est une cellule PEC (voir figure 1). Ce système est le réceptacle d’une réaction photoélectrochimique permettant de créer de l’hydrogène par photoélectrolyse de l’eau. Une représentation simplifiée de la cellule est donnée en figure 2.
56 1 Thomas PRINET
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57 18 Thomas PRINET
_Figure 1 : Photo d'une cellule PEC_
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59 10 Thomas PRINET
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60 18 Thomas PRINET
_Figure 2 : Représentation de la cellule PEC_ 
61 10 Thomas PRINET
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Comme il est possible de le voir sur la figure 2, la cellule PEC est composée de trois électrodes : une cathode, une photoanode et une référence. Dans le cas de réaction photoélectrochimique, la photoanode joue un rôle essentiel. En effet, une fois illuminée par un rayonnement lumineux, elle va emmagasiner l’énergie, ce qui va induire un potentiel sur cette dernière, appelé potentiel d’abandon. Cette différence de potentiel aura pour effet d’amorcer la réaction d’électrolyse et des électrons vont commencer à transiter de la photoanode vers la cathode, faisant apparaitre un courant en boucle fermée. 
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Au final, être capable de piloter les différences de potentiels entre les électrodes permet de contrôler la réaction, ce qui est l’objectif principal de ce projet.  
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h2. 2.2.	FONCTIONNEMENT D’UNE CELLULE PEC
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72 1 Thomas PRINET
Afin de pouvoir dimensionner ainsi que de valider le fonctionnement du système, il a été nécessaire de s’intéresser à l’aspect électronique de la cellule. A l’issu, cette modélisation va permettre de définir les ordres de grandeurs des courants et tensions appliqués à la cellule. Aussi, la cellule PEC n’étant pas à disposition durant le développement de ce système, cette modélisation sera nécessaire afin de pouvoir réaliser des tests avec une charge proche du système réel.
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Dans le cadre de ce projet, l’étude a été réalisée dans l’optique de l’utilisation de cellules idéales de surfaces éclairée de 700mm². Deux types de photoanodes ont été abordées : 
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-	Meilleure photoanode existante (Majumda et coll)
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-	Photoanode parfaite idéale (Sivula), la meilleure qu’il serait théoriquement possible de créer.
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La première étape était de comparer l’évolution des potentiels de la cathode et des photoanodes. Ces évolutions sont visibles dans la figure 3 :
80 18 Thomas PRINET
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_Figure 3 : Evolution des potentiels des électrodes en fonction de la densité de courant_
82 1 Thomas PRINET
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Sur cette figure les potentiels sont donnés par rapport à une référence se type Ag-AgCl. En bleu est représenté l’évolution de la photoanode existante, en jaune celle de la photoanode idéale et en rouge l’évolution de la contre électrode (cathode).
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Il est visible que l’écart entre les deux technologies de photoanodes va fortement impacter la modélisation de la charge. 
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Suite à cela, il était donc possible d’obtenir l’évolution de la différence entre le potentiel de la photoanode et de la contre-électrode en fonction de la densité de courant (figure 4-5) et de la surtension appliqué sur la photoanode (figure 6-7).
88
 
89 10 Thomas PRINET
90 1 Thomas PRINET
91
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92 18 Thomas PRINET
_Figure 4 : Ddp vs Densité de courant (sivula)_
93 1 Thomas PRINET
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95 18 Thomas PRINET
_Figure 5 : Ddp vs Densité de courant (Majunder)_
96 1 Thomas PRINET
 
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98 18 Thomas PRINET
_Figure 6 : Ddp vs Densité de courant (Sivula)_
99 1 Thomas PRINET
100 10 Thomas PRINET
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101 18 Thomas PRINET
_Figure 7 : Ddp vs Surtension (Majunder)_
102 1 Thomas PRINET
 
103
Grâce à ces courbes, il est possible de voir la tension nécessaire en sortie du convertisseur DC/DC. En effet, sachant que la surtension maximale requise par le CDC est 1V, les courbes montrent qu’il faudra environ 2V en sortie pour les deux technologies. Cette valeur sera donc à prendre en compte pour le dimensionnement du convertisseur.
104
105 10 Thomas PRINET
Par ailleurs, il est aussi possible de définir la puissance de sortie en fonction de la surtension (figures 8-9).
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107 18 Thomas PRINET
_Figure 8 : Puissance de sortie en fonction de la surtension (Sivula)_
108 1 Thomas PRINET
109 10 Thomas PRINET
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110 18 Thomas PRINET
_Figure 9 : Puissance de sortie en fonction de la surtension (Majumder)_
111 10 Thomas PRINET
112
Ces figures permettent de voir quelle puissance sera nécessaire en entrée du système afin de pouvoir assurer le bon fonctionnement de la cellule. 
113 18 Thomas PRINET
114 1 Thomas PRINET
La figure 8 montre que, *lorsque 1V de surtension sera appliquée, la puissance nécessaire au fonctionnement optimal de la cellule PEC sera de 17,4W* . Considérant que la cellule PV ne fournira qu’une puissance de 5,8W maximum, cela implique que le rendement de la cellule PEC ne sera pas optimal.
115
116 10 Thomas PRINET
La figure 9 montre que pour la meilleure photoanode actuelle, *une puissance de 4,6W sera suffisante afin d’obtenir un rendement maximal* . Cela veut dire que la cellule PV permettra le plein fonctionnement du système.
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118
Enfin, toutes ces données ont permis de définir un modèle équivalent de chaque cellule. L’objectif de cette modélisation est de pouvoir définir un modèle résistif équivalent sur plusieurs points de fonctionnement afin de pouvoir réaliser des tests de validation du système final. Ce modèle peut être vu comme dans la figure suivante :
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120 18 Thomas PRINET
_Figure 10 : Schématisation du modèle équivalent des cellules PEC_
121 10 Thomas PRINET
122
Sur ce schéma, il est possible de voir que ce modèle est composé de deux résistances, une entre la photoanode et la référence (Rsup) et une entre la référence et la cathode (Rlow). Il est aussi possible de voir que c’est la tension aux bornes de Rsup qui est à contrôler.
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Au final, ce travail a permis de définir les tableaux suivants donnant les valeurs de ces résistances ainsi que le courant qui doit circuler dans le circuit : 
125 11 Thomas PRINET
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126 18 Thomas PRINET
_Figure 11 : Modèle équivalent pour la cellule idéale_
127 10 Thomas PRINET
128 11 Thomas PRINET
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129 18 Thomas PRINET
_Figure 12 : Modèle équivalent pour la cellule réelle_
130 10 Thomas PRINET
131 11 Thomas PRINET
Il est possible de voir dans ces tableaux que les jeux de résistances sont très différents selon la technologie de la photoanode. Cela correspond à l’hypothèse faite précédemment. Par ailleurs, la tension maximale de sortie est de 1,95V dans les deux cas, ce qui correspond à ce qui a été constaté grâce aux figures 6 et 7. Enfin, les courants circulant dans chaque cellule sont très différents selon la technologie. Au final, dans l’optique de dimensionner le convertisseur DC/DC, le courant de sortie maximal sera de 8,96A. 
132 1 Thomas PRINET
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*En conclusion, ce travail de modélisation a été essentiel pour ce projet. En effet, il a permis d’obtenir des informations essentielles pour le dimensionnement du convertisseur DC/DC. Aussi, il a permis de mieux comprendre le fonctionnement électrochimique des cellules PEC et de voir les possibilités qu’offre le système dans les conditions du CDC.*
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141 11 Thomas PRINET
142 1 Thomas PRINET
143 11 Thomas PRINET
h1. 3.	DIMENSIONNEMENT DU CIRCUIT ELECTRONIQUE 
144 1 Thomas PRINET
145 11 Thomas PRINET
Cette section détaille tout la démarche réalisée afin de dimensionner les composants de chaque sous-circuit du système final.
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147 18 Thomas PRINET
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151 1 Thomas PRINET
h2. 3.1.	CONVERTISSEUR DC/DC
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153 18 Thomas PRINET
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155 11 Thomas PRINET
h3. 3.1.1.	PRESENTATION DU MONTAGE 
156 1 Thomas PRINET
157 11 Thomas PRINET
L’objectif de ce circuit est d’amplifier la tension d’entrée issue de la cellule photovoltaïque afin de s’adapter aux besoins de la cellule photoélectrochimique. Le montage sélectionné est un hacheur parallèle (montage boost ou survolteur). Le circuit est le suivant :
158 12 Thomas PRINET
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159 18 Thomas PRINET
_Figure 13 : Montage survolteur_
160 11 Thomas PRINET
161 12 Thomas PRINET
Ce montage est composé de quatre composants :
162 11 Thomas PRINET
163 12 Thomas PRINET
•	*Une inductance*
164 11 Thomas PRINET
Ce composant est essentiel pour le fonctionnement de ce circuit. En effet, c’est ce dernier qui va permettre d’amplifier la tension de sortie. Cela est possible par le fait que l’inductance va se magnétiser et donc emmagasiner de l’énergie, puis restituer cette dernière afin d’augmenter la tension de sortie. Par ailleurs, l’inductance va permettre de limiter les variations de courant en entrée et donc protéger la source d’alimentation.
165 12 Thomas PRINET
166
•	*Un transistor*
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Son rôle est de contrôler la commutation entre les phases de charge et de décharge de l’inductance. 
168
Il y a deux états possibles :
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-	Lorsqu’il est passant (ON), l’inductance va emmagasiner de l’énergie.
170 11 Thomas PRINET
-	Lorsqu’il est bloqué (OFF), l’inductance va se décharger dans la charge de sortie.
171 12 Thomas PRINET
172
•	*Un condensateur*
173 1 Thomas PRINET
Cet élément a pour rôle de lisser la tension de sortie afin que cette dernière soit stable. Pour cela, le condensateur va emmagasiner de l’énergie durant la phase de décharge (OFF) de l’inductance et la restituera à la charge lors de la seconde phase (ON).
174 12 Thomas PRINET
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•	*Une diode*
176 11 Thomas PRINET
CE composant permet la bonne circulation du courant dans le circuit. En effet, lors de la décharge de l’inductance (OFF), elle va conduire le courant vers la charge et le condensateur. Lors de la phase de charge (ON), la diode va permettre d’éviter que le courant issu de la capacité ne revienne vers l’inductance afin que ce dernier soit entièrement transmis à la charge.
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178 12 Thomas PRINET
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179 11 Thomas PRINET
180 12 Thomas PRINET
h3. 3.1.2.	ETUDE DU FONCTIONNEMENT
181
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Cette section expose la réflexion menée afin de définir les contraintes sur les différents composants constituant ce montage.
183 1 Thomas PRINET
184 12 Thomas PRINET
h4. 3.1.2.1.	DEFINITION DES EQUATIONS
185
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Dans un premier temps, une analyse du circuit doit être menée afin de définir les équations temporelles régissant le circuit.
187 1 Thomas PRINET
188 12 Thomas PRINET
189 18 Thomas PRINET
* Phases de fonctionnement
190 12 Thomas PRINET
191
Le signal de commande du transistor sera une PWM de période T et de rapport cyclique α. 
192
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Pour 0 < t < αT : 
194 1 Thomas PRINET
Q passant -> vQ =  0   ;   VD(t) = -u’(t)    
195 12 Thomas PRINET
196
Pour αT < t < T : 
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Q bloqué ->   vQ =  -u’(t)   ;   VD(t) = 0    
198
199
200 18 Thomas PRINET
* Etude en régime établi
201 12 Thomas PRINET
202
Pour 0 < t < αT : 
203
Le montage équivalent est le suivant : 
204
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205 18 Thomas PRINET
_Figure 14 : Montage équivalent - Première phase_
206 12 Thomas PRINET
207
Les équations du circuit sont :
208
!clipboard-202501192306-0hkha.png!
209
210
Pour αT < t < T : 
211
Le montage équivalent est le suivant : 
212
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213 18 Thomas PRINET
_Figure 15 : Montage équivalent - Seconde phase_
214 12 Thomas PRINET
215
Les équations du circuit sont :
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!clipboard-202501192306-ruqx3.png!
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h4. 3.1.2.2.	RECHERCHE DES VALEURS MOYENNES
220
221
A présent, l’objectif est de définir les valeurs moyennes du courant traversant l’inductance iL et de la tension de sortie u’ appliquée à la charge et au condensateur.
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L’expression générale de la valeur moyenne de u(t) est la suivante : 
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!clipboard-202501192307-6xucm.png!
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En utilisant les relations (2) et (4), cette expression donne :
227
!clipboard-202501192307-7flir.png!
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Ainsi, l’expression de la valeur moyenne de la tension est : 
230
!clipboard-202501192308-goiad.png!
231 13 Thomas PRINET
232
Par ailleurs, les équations (3) et (5) donnent : 
233
!clipboard-202501192308-jisw7.png!
234
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Ainsi : 
236
!clipboard-202501192309-tflcl.png!
237
238 1 Thomas PRINET
Afin d’obtenir la relation entre les valeurs moyennes des tensions d’entrée et de sortie, il suffit d’insérer l’équation (7) dans la (6) :
239
!clipboard-202501192310-qzxre.png!
240 13 Thomas PRINET
241
*Remarque : 
242
En considérant cette expression et le fait que α sera compris entre 0 et 1, l’expression (1*) permet de justifier le choix du montage, car la valeur moyenne de sortie est plus grande que la valeur moyenne d’entrée.*
243
244
Enfin, en insérant l’expression (8) dans (6), il est possible de retrouver l’expression de la valeur moyenne de iL en fonction de la valeur moyenne de la tension d’entrée :
245
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246
247
Si r << R, la relation devient :
248
!clipboard-202501192311-dylzm.png!
249
250 1 Thomas PRINET
h4. 3.1.2.3.	CONTRAINTE SUR L’INDUCTANCE
251 13 Thomas PRINET
252
Comme exprimé dans la section 2, l’inductance a un rôle crucial, celui d’emmagasiner de l’énergie et de la restituer au moment propice. De plus, l’inductance va permettre de lisser le courant d’entrée. Ce point est important, car si le composant est mal dimensionné, le courant d’entrée repassera par zéro, ce qui correspond à un arrêt de transfert d’énergie et à une perte d’efficacité, voire même à une défaillance du convertisseur.
253
254 1 Thomas PRINET
Afin d’éviter cela, il est important de définir une contrainte sur l’inductance afin de limiter les variations de courant et d’ainsi éviter la problématique de démagnétisation totale.
255 13 Thomas PRINET
256
Les variations peuvent être assimilées aux cycles de charge et de décharge de l’inductance. Sa forme caractéristique est visible sur la figure ci-dessous :
257
!clipboard-202501192311-yq2eo.png!
258 18 Thomas PRINET
_Figure 16 : Evolution du courant iL dans le temps_
259 14 Thomas PRINET
260 18 Thomas PRINET
* Expression temporelle de iL 
261 13 Thomas PRINET
262
Il est possible de définir l’expression temporelle de iL pour chaque phase.
263
264
Pour 0 < t < αT : 
265 1 Thomas PRINET
!clipboard-202501192312-djyfz.png!
266
267 14 Thomas PRINET
Pour αT < t < T : 
268 13 Thomas PRINET
!clipboard-202501192314-ywmym.png!
269
270 1 Thomas PRINET
271 14 Thomas PRINET
272 18 Thomas PRINET
* Taux d’ondulation de iL
273 1 Thomas PRINET
274 14 Thomas PRINET
En t = αT ces deux expressions sont égales (continuité du courant dans une inductance). Ainsi :
275 1 Thomas PRINET
!clipboard-202501192314-nwy6l.png!
276
277 18 Thomas PRINET
* Contrainte sur L
278 13 Thomas PRINET
279
Au final, afin de minimiser l’ondulation, il faudra respecter la condition suivante avec I la valeur moyenne du courant de d’entrée :
280 14 Thomas PRINET
!clipboard-202501192315-s1pbr.png!
281
 
282 13 Thomas PRINET
283 14 Thomas PRINET
h4. 3.1.2.4.	CONTRAINTE SUR LE CONDENSATEUR
284 1 Thomas PRINET
285 13 Thomas PRINET
La présence du condensateur en sortie du montage est essentielle afin d’assurer une tension de sortie stable. Il est donc important de bien la dimensionner.
286
287 14 Thomas PRINET
Tout comme pour le cas de l’inductance, les variations de tensions aux bornes du condensateur peuvent être assimilées aux cycles de charge et de décharge de condensateur. Sa forme caractéristique est visible sur la figure ci-dessous :
288 13 Thomas PRINET
!clipboard-202501192316-k15pu.png! 
289 18 Thomas PRINET
_Figure 17 : Evolution de la tension uC dans le temps_
290 14 Thomas PRINET
291 18 Thomas PRINET
* Expression temporelle de uC
292 13 Thomas PRINET
293 14 Thomas PRINET
Les expressions temporelles pour chaque phase de fonctionnement sont les suivantes.
294 13 Thomas PRINET
295 14 Thomas PRINET
Pour 0 < t < αT : 
296 1 Thomas PRINET
!clipboard-202501192316-awxdm.png!
297 13 Thomas PRINET
298
Pour αT < t < T : 
299 14 Thomas PRINET
!clipboard-202501192319-kttcn.png!
300 13 Thomas PRINET
301 18 Thomas PRINET
* Taux d’ondulation de uC
302 14 Thomas PRINET
303 13 Thomas PRINET
On cherche à définir U_0^' et U_αT^' afin d’obtenir une expression du taux d’ondulation.
304
305
On sait que :
306 14 Thomas PRINET
!clipboard-202501192319-mzq3s.png!
307 13 Thomas PRINET
308
En insérant l’expression (10) dans (11) cela donne :
309 14 Thomas PRINET
!clipboard-202501192319-hg5y4.png!
310 13 Thomas PRINET
311
Il est à présent possible de définir l’ondulation telle que :
312 14 Thomas PRINET
!clipboard-202501192320-ljnkq.png!
313 13 Thomas PRINET
314
Afin de simplifier cette formule, en considérant T<<RC, les approximations suivantes sont valables :
315 15 Thomas PRINET
!clipboard-202501192322-lvhl2.png!
316 13 Thomas PRINET
317
Ainsi l’expression (13) devient : 
318 15 Thomas PRINET
!clipboard-202501192322-riwrp.png!
319 13 Thomas PRINET
320 1 Thomas PRINET
Enfin, en insérant la formule (7) dans (14), il est possible d’obtenir une relation entre l’ondulation de la tension de sortie et sa valeur moyenne.
321 15 Thomas PRINET
!clipboard-202501192323-pgdda.png!
322 1 Thomas PRINET
323 18 Thomas PRINET
* Contrainte sur C
324 1 Thomas PRINET
325 15 Thomas PRINET
Au final, il sera possible de définir la valeur du condensateur en fonction de l’ondulation de tension prescrite par le cahier des charges. Cette contrainte est la suivante : 
326
!clipboard-202501192323-w4vkm.png!
327
 
328
h4. 3.1.2.5.	CONTRAINTES SUR LES SEMIS-CONDUCTEURS
329 1 Thomas PRINET
330 15 Thomas PRINET
Enfin, il est important de connaitre les contraintes appliquées au transistor et à la diode. Pour cela, il faut définir les tensions et courants maximums auxquels seront soumis ces composants. Les contraintes sont les suivantes :
331
!clipboard-202501192324-7lrqh.png!
332 13 Thomas PRINET
333 15 Thomas PRINET
---
334 13 Thomas PRINET
335 15 Thomas PRINET
h3. 3.1.3.	CHOIX DES COMPOSANTS
336 1 Thomas PRINET
337 15 Thomas PRINET
Cette section donne les composants retenus pour le montage, ainsi qu’une justification de ces choix.
338 1 Thomas PRINET
339 15 Thomas PRINET
h4. 3.1.3.1.	GRANDEURS DU CIRCUIT
340 1 Thomas PRINET
341 15 Thomas PRINET
Afin de réaliser le dimensionnement, il a été fait une approximation par ordre de grandeur des contraintes sur les composants. Pour cela, nous avons défini les valeurs suivantes :
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!clipboard-202501192326-z2iwc.png!
343 1 Thomas PRINET
344 15 Thomas PRINET
Aussi, il faut une approximation de la valeur moyenne du courant d’entrée. Il est possible de l’obtenir par un bilan de puissance :
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!clipboard-202501192326-yy6rj.png!
346
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h4. 3.1.3.2.	CHOIX DE L’INDUCTANCE
348
 
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Afin de choisir l’inductance, il fallait utiliser la relation (3*) :
350
!clipboard-202501192327-va9mu.png!
351
352
Il est donc possible de choisir une inductance avec une valeur en mH afin de réaliser ce montage. Ce choix permet d’assurer le maintien du régime permanent.
353
354
Par ailleurs, il est important de sélectionner une inductance qui puisse supporter le courant qui la traversera. La relation (7*) donne le courant maximal dans l’inductance.
355
!clipboard-202501192327-rwkqf.png!
356
357
*Remarque : étant donné que la tension de sortie maximale prévue ne nécessite pas un très grand rapport cyclique, il est possible de faire l’approximation suivante :* 
358
!clipboard-202501192328-0mciw.png!
359
360
Au final, le composant sélectionné est une inductance de chez Würth Electronik. La référence fabricant est : *744824101* . 
361
362
h4. 3.1.3.3.	CHOIX DU CONDENSATEUR 
363 1 Thomas PRINET
364 16 Thomas PRINET
Afin de choisir l’inductance, il fallait utiliser la relation (4*) :
365 15 Thomas PRINET
!clipboard-202501192331-hkptz.png!
366 16 Thomas PRINET
367
Le choix s’est donc porté sur un condensateur en mF afin de lisser correctement la tension de sortie.
368
	
369 15 Thomas PRINET
Il faut aussi considérer la tension maximale permise aux bornes du condensateur. Dans ce cas, la tension sera de l’ordre du volt (10^0).
370 16 Thomas PRINET
371
Le choix final s’est porté sur un condensateur venant de chez RS PRO. La référence est : *711-1668* . 
372 15 Thomas PRINET
!clipboard-202501192331-sbn9x.png!
373 16 Thomas PRINET
374 1 Thomas PRINET
h4. 3.1.3.4.	CHOIX DE LA TRANSISTOR
375
376 16 Thomas PRINET
Afin de choisir le transistor, il fallait utiliser les relations (5*) et (7*) :
377
!clipboard-202501192332-jvsfd.png!
378 1 Thomas PRINET
379 16 Thomas PRINET
Par ailleurs, il est nécessaire que le transistor soit commandable par le microcontrôleur. Ce dernier fournissant un signal d’amplitude 5V, il faut que la condition suivante soit respectée :
380
!clipboard-202501192333-hotgq.png!
381
382
Le composant sélectionné pour ce système est un transistor MOSFET de chez Infineon. La référence fabricant est : *IRL7833PbF* .
383
384
h4. 3.1.3.5.	CHOIX DE LA DIODE 
385
386
Afin de choisir la diode, il fallait utiliser les relations (6*) et (7*) :
387
!clipboard-202501192334-2kcnu.png!
388
389
Par ailleurs, afin de limiter la chute de tension et donc une perte d’énergie, il faut que cette diode ait une tension directe minimale. Aussi, la fréquence de commande étant grande, il faut que le temps de commutation de la diode soit réduit. Pour être en adéquation avec ces contraintes, le choix de technologie s’est porté sur une diode de type Schottky.
390 11 Thomas PRINET
391 18 Thomas PRINET
La diode utilisée pour cette application est donc une diode de chez STMicroelectronics. La référence est : *STPS10L25D/G*.
392 1 Thomas PRINET
393
394
---
395
396 17 Thomas PRINET
---
397 1 Thomas PRINET
398
399 17 Thomas PRINET
h2. 3.2.	CIRCUITS DE MESURES
400
401
L’ensemble du système s’articule autour d’un microcontrôleur (uC). Ce dernier est en effet un élément central de la carte. C’est lui qui commande le convertisseur DC/DC présenté précédemment afin de réaliser la régulation. Pour faire cela, le uC a besoin de lire plusieurs tensions, comme la tension de sortie du montage boost (Vs) ou bien la tension sur la broche de référence de la cellule PEC (Vref). Le schéma ci-après présente les circuits de mesures :
402 1 Thomas PRINET
!clipboard-202501192358-mkcj6.png!
403 18 Thomas PRINET
_Figure 18 : Schéma circuits de mesure_
404 1 Thomas PRINET
405 17 Thomas PRINET
Les circuits de mesure ont été dimensionnés pour que le uC lise une tension de 5V au maximum. Pour cela, une diode Zener ayant une tension inverse de 5.1V est présente. Elle permet de protéger le uC en cas de tension trop importante. En effet, si la tension est supérieure à 5.1V, la diode devient passante et ramène le potentiel à lire à la masse, soit 0V.
406 1 Thomas PRINET
407 17 Thomas PRINET
Ensuite, pour la lecture de Vs et de Vref, afin de protéger cette dernière de courants trop importants, une résistance de 490Ω a été ajoutée. Cette résistance a été définie afin de limiter le courant à 10mA si les tensions lues venaient à atteindre 10V. La relation utilisée est la suivante :
408 1 Thomas PRINET
!clipboard-202501192359-z9jo0.png!
409 17 Thomas PRINET
410
Enfin, concernant la lecture de la tension Vd1, soit la tension sortant du montage boost alimentant le uC, un pont diviseur est présent. En effet, la tension d’alimentation étant proche de la limite de la zener, soit 5V, il était nécessaire, afin d’avoir une régulation correcte, d’agrandir la plage de lecture de tension. C’est pour cela qu’un pont diviseur de tension a été ajouté afin de pouvoir lire des tensions comprises entre 0 et 10V. La valeur de la résistance R3 a été définie de la même manière que pour les résistances R1 et R2. La résistance R4 a été définie afin d’ajuster la division de tension à deux. Enfin, la capacité de 100nF permet de stabiliser la tension (filtre passe-bas).
411
412
---
413
414 1 Thomas PRINET
---
415 17 Thomas PRINET
416 1 Thomas PRINET
417
h2. 3.3.	INTERFACE HOMME MACHINE (IHM)
418
419
La partie IHM regroupe les éléments suivants : réglage de la surtension, programmation du uC, communication USB et affichage lumineux par LEDs. Tous ces éléments vont être détaillés.
420
421
Tout d’abord, il y a le potentiomètre permettant de régler la valeur de la surtension. Pour cela, la broche centrale est directement reliée au uC pour une lecture de la tension. La figure ci-dessous montre le montage :
422
!clipboard-202501200002-6rg9x.png!
423 18 Thomas PRINET
_Figure 19 : Montage potentiomètre_
424 1 Thomas PRINET
425
Le potentiomètre étant relié directement à l’alimentation du uC, il n’est pas nécessaire d’ajouter un circuit de protection comme précédemment. Le potentiomètre a une valeur de 10kΩ.
426
427
Ensuite, la programmation du uC passe par un Pickit3. Ce dernier nécessite la mise en place d’un bornier de 6 broches. Le schéma est illustré ici : 
428
!clipboard-202501200002-z5zpr.png!
429 18 Thomas PRINET
_Figure 20 : Schéma programmation uC_
430 1 Thomas PRINET
 
431
Les broches MCLR#, PGD, PGC et PGM sont connectées aux broches correspondantes sur le uC. Une résistance de pull-up de 10kΩ est présente sur la MCLR#, comme préconisé dans la documentation du Pickit3.
432
433
Concernant l’affichage lumineux, il se fait par l’intermédiaire de deux LEDs. Il s’agit d’un montage basique permettant de les allumer ou de les éteindre avec le uC. Le montage est donné ci-après. Des résistances de 1kΩ sont présentes pour limiter le courant dans les LEDs. 
434
!clipboard-202501200003-bha95.png!
435 18 Thomas PRINET
_Figure 21 : Montage affichage LEDs_
436 1 Thomas PRINET
437
Enfin, il reste la communication USB. Ici un simple connecteur a été interfacé en suivant la documentation qui lui est associée. Le montage est donné sur la figure ci-dessous : 
438
!clipboard-202501200003-po5nl.png!
439 18 Thomas PRINET
_Figure 22 : Montage communication USB_
440 1 Thomas PRINET
441
---
442
443
---
444
445
446
h2. 3.4.	ALIMENTATION MICROCONTROLEUR
447
448 18 Thomas PRINET
Cette section se concentre sur la partie du système qui permet d’alimenter le uC. Cette section est composée des éléments suivants : 
449 1 Thomas PRINET
450 18 Thomas PRINET
-	Un convertisseur DC/DC de type boost permettant d’adapter la tension de la cellule PV au uC. Le dimensionnement de ce montage est similaire à celui détaillé dans la section 3.1.
451
452
-	Un bouton de démarrage, permettant de mettre en route le système.
453
454
-	Un module de commutation permettant de passer d’une alimentation par batterie à une alimentation par montage boost.
455
456
-	Un bloc de protection permettant d’éviter la défaillance du uC.
457
458
Tout d’abord, le bouton de démarrage permet de mettre le uC sous tension en l’alimentant avec la batterie. Il a été câblé comme cela : 
459
!clipboard-202501200008-urkhg.png!
460
_Figure 23 : Montage bouton démarrage_
461
462
Le choix de cet élément s’est basé sur sa praticité et sur le fait qu’il puisse supporter les courants et tensions issus de la batterie. 
463
464
*Remarque : 
465
La batterie doit fournir une tension de 4,8V.*
466
467
Ensuite, il y a le bloc de commutation. Ici, deux solutions ont été envisagées : 
468
-	La première consiste à positionner un relais permettant de choisir le type d’alimentation (batterie ou montage boost). Au repos, l’alimentation par batterie serait active et dès que la sortie du montage boost permet d’alimenter le uC, ce dernier fait basculer le relais pour changer d’alimentation. 
469
470
-	La deuxième option serait de positionner deux diodes en face à face. Il y a donc une diode par type d’alimentation. Initialement, la sortie du boost du uC est à 0V, ce serait donc la diode de la batterie qui serait passante. Ensuite, lorsque la sortie du boost est supérieure à la tension de la batterie, la diode du montage boost devient passante, ce qui bloque la diode de la batterie. La transition se ferait donc naturellement.
471
472
Les figures ci-après illustrent les deux solutions : 
473
!clipboard-202501200010-kvbhi.png!
474
_Figure 24 : Commutation avec relais VS commutation avec diodes_
475
476
Dans les deux cas, les composants ont été choisis afin de supporter les courants et tensions issus du convertisseur et de la batterie. Concernant les diodes, il est nécessaire qu’elles disposent d’une faible chute de tension en mode passant, afin de limiter les pertes. Les diodes Schottky sont idéales. Cependant, par manque de temps, nous avons choisi des diodes classiques afin de valider le fonctionnement du circuit.
477
478
Les deux solutions seront testées par la suite.
479
480
Pour terminer, il reste le bloc de protection du uC. Deux solutions ont également été envisagées :
481
482
-	La première solution consiste à simplement utiliser un régulateur de tension. Permettant de s’assurer d’avoir la tension requise en sortie. Il a été choisi afin d’assurer une régulation de 5V.
483
484
-	La deuxième idée est d’utiliser une diode Zener afin de protéger le microcontrôleur. Le montage serait semblable aux circuits de mesure. Une résistance de 20Ω serait présente pour limiter le courant dans la diode. Le choix de ne pas surdimensionner la résistance a été fait afin de limiter la chute de tension sur cette dernière et d’éviter une trop grosse perte de puissance.
485
!clipboard-202501200012-yq5d4.png!
486
_Figure 25 : Protection avec régulateur VS protection avec diodes_
487
488
Dans les deux cas, un fusible de 500mA est placé à la sortie du montage afin de s’assurer de ne pas abimer le uC.
489
490
491 1 Thomas PRINET
---
492 3 Nicolas DELATTRE
493 1 Thomas PRINET
---
494 3 Nicolas DELATTRE
495
---
496
497
498 18 Thomas PRINET
h1. 4.	PROGRAMMATION DU MICROCONTROLEUR
499
500 3 Nicolas DELATTRE
La production d'hydrogène par photoélectrolyse de l’eau nécessite un contrôle précis des paramètres électriques pour garantir une réaction chimique optimale. En effet, actuellement, le simple fait de soumettre une cellule photoélectrochimique à la lumière visible du soleil ne permet pas à la réaction d’avoir lieu. Dans ce contexte, le projet Potentiostat Solaire vise à transformer l'énergie lumineuse restante (Infrarouge) en une surtension stable, permettant ainsi à l’électrolyse de s’effectuer correctement.
501
502
Cette partie se concentre sur le code de la partie commande du projet, en justifiant l’architecture choisie et le rôle de chaque fonction.
503
504
---
505
506
---
507
508 18 Thomas PRINET
h2. 4.1. ROLE DE LA REGULATION
509 4 Nicolas DELATTRE
510
Avant d’aborder l’architecture du code de régulation, il est important de comprendre où la régulation va s’opérer. La figure 1 ci-dessous, présente le schéma de la cellule électrochimique. Cette dernière est composée de trois électrodes : une cathode, une électrode de référence et une photoanode.
511
512 3 Nicolas DELATTRE
 
513
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514 1 Thomas PRINET
_Figure 26 : Schéma cellule électrochimique_
515
516 4 Nicolas DELATTRE
Lorsque la photo-anode est soumise à la lumière du soleil, une différence de potentiels entre la photo-anode et la référence apparaît. Il s’agit du potentiel d’abandon. Cependant, ce potentiel permet juste d’amorcer la réaction mais n’est pas suffisant pour réaliser l’électrolyse de l’eau. C’est pourquoi il est nécessaire d’appliquer une surtension entre ces deux électrodes. Cette dernière doit être réglable entre 0.1V et 1V par rapport au potentiel d’abandon. 
517
518 3 Nicolas DELATTRE
De plus, le potentiel de référence étant fixé par les caractéristiques physiques de la cellule, il n’est pas possible de le contrôler. C’est pourquoi l’idée est donc de faire varier la tension entre la photo-anode et la cathode afin d’obtenir la surtension souhaitée. La figure 2 illustre le principe.
519
 
520
!clipboard-202501191839-ijtzd.png!
521
_Figure 27 : Schéma électrique équivalent cellule électrochimique_
522
523
C’est donc la tension Vs qui est contrôlée de façon à obtenir la bonne surtension Vreg. Pour diminuer la surtension, il suffit alors de diminuer Vs et inversement.
524 1 Thomas PRINET
525
Enfin, la tension Vs est fourni par un montage boost ce qui signifie que son contrôle se fait en modifiant le rapport cyclique de la commande PWM appliquée au montage.
526
527 4 Nicolas DELATTRE
---
528 1 Thomas PRINET
529 4 Nicolas DELATTRE
---
530
531
h3. 4.2.	STRUCTURE DU CODE ET ALGORITHME UTILISEE
532
533
Maintenant que le principe de régulation a été expliqué, il est possible de passer à la présentation de l’algorithme utilisé, ainsi qu’à la description de chaque étape. Le programme a été conçu avec MPLAB pour un microcontrôleur PIC18f45k50.
534
535
---
536
537
h4. 4.2.1.	ALGORITHME GENERAL
538
539
Le système devant être autonome en énergie, ce dernier est alimenté à partir d’une cellule photovoltaïque fournissant une puissance de 5.8W pour une tension de 0.7V. Cette tension ne permettant pas directement d’alimenter le microcontrôleur il est nécessaire de l’augmenter. Un deuxième montage boost a été implémenté de façon à obtenir une tension de 5V. Une deuxième régulation a donc été réalisée mais elle ne sera pas détaillée car elle est similaire, en tout point, à la régulation principale. La figure 3 présente la structure du programme global.
540
541
L’architecture choisie est une machine à deux états qui sont : 
542
* Etat *DEMARRAGE*  : Dans cet état, le microcontrôleur est alimenté à partir d’une batterie externe. Le microcontrôleur démarre la régulation de son alimentation et attend de mesurer cent fois la tension souhaitée (5V) avant de passer à l’état suivant.
543
544
* Etat *REGULATION*  : Dans cet état, le microcontrôleur n’est plus alimenté par la batterie. Ce dernier réalise maintenant la régulation de sa tension d’alimentation ainsi que la régulation de la surtension appliquée à la cellule électrochimique. Si la tension d’alimentation devient trop faible, le microcontrôleur bascule de nouveau dans l’état de démarrage.
545
 
546
!clipboard-202501191841-tkfvm.png!
547
_Figure 28 : Architecture utilisée_
548
549 5 Nicolas DELATTRE
Concernant la régulation, les étapes sont les suivantes :
550 4 Nicolas DELATTRE
# Lectures des tensions nécessaires. Il s’agit des potentiels sur la référence et la photoanode ainsi que de la tension de consigne. La consigne est commandée avec un potentiomètre.
551 5 Nicolas DELATTRE
# Calcul de l’erreur par rapport à la consigne et calcul de la correction nécessaire.
552
# Application de la correction sur la commande du montage boost.
553
554
L’appel des fonctions de régulation est effectué périodiquement grâce à un timer. Le fonctionnement de chaque étape est décrit ci-après.
555
556
---
557
558
h4. 4.2.2.	DESCRIPTION ETAPE PAR ETAPE
559
560
Les étapes vont être décrite dans l’ordre où elles sont exécutées.
561
562
---
563
564
h4. 4.2.3.	APPEL DE LA FONCTION DE REGULATION
565
566
Pour que la régulation fonctionne correctement, la fonction associée doit être appelée périodiquement. Un timer est donc présent pour réaliser ces appels de fonction. C’est le timer 2 du PIC18f45k50 qui est utilisé. Il s’agit d’un timer sur 8 bits paramétré pour fonctionner à 16kHz. Lorsqu’il arrive à sa valeur maximale, soit 255, une interruption d’overflow est déclenchée ce qui permet d’appeler la fonction de régulation. Le timer est ensuite remis à zéro et recommence à compter.
567
568
---
569
570
h4. 4.2.4.	LECTURE DES TENSIONS
571
572
Chaque lecture de tension est effectuée au moyen d’un ADC sur 10 bits. La valeur obtenue en binaire est donc comprise entre 0 et 1023. Une valeur de 0 correspond à une tension de 0V et une valeur de 1023 correspond à une tension de 4V. Les ADC sont configurés pour être déclenchés avec le CCP2 (module Capture/Compare/PWM du timer 2). Il est utilisé une tension de référence interne fixe de 4.096V. De plus, la fréquence d’acquisition est de 1MHz et les résultats obtenus sont alignés à droite.
573
574 6 Nicolas DELATTRE
Cependant, afin de limiter le bruit lié à la lecture, il est important de réaliser les lectures au bon moment. En effet, la régulation passe par la modification de la commande d’un montage boost. Cette commande est en réalité un simple signal PWM (Pulse With Modulation). Il s’agit d’un signal carré alternant entre une valeur maximale (ici 5V) et une valeur minimale (ici 0V). Ce signal permet de faire commuter le transistor présent dans le montage boost, ce qui introduit, à chaque commutation, du bruit sur la tension de sortie. Ce signal est également généré à partir du timer 2 ce qui est problématique.
575 5 Nicolas DELATTRE
576 6 Nicolas DELATTRE
Afin de pallier cela, un deuxième timer a été ajouté. Ce dernier a pour rôle d’appeler la fonction de régulation juste avant la commutation du transistor. Il s’agit du timer 0, lui aussi sur 8 bits et fonctionnant à 16kHz. L’objectif étant qu’il déclenche la fonction de régulation avant la fin du timer 2. Dans ce but, le timer 0 ne compte pas jusqu’à 255 mais jusqu’à 156, ce qui permet d’obtenir le fonctionnement illustrer en figure 4.
577
578
 
579
!clipboard-202501191843-e9nsm.png!
580
_Figure 29 : Timing lecture tensions_
581
582
Lorsque le timer 2 atteint son overflow, le timer 0 est alors démarré. Etant donné qu’il ne compte pas jusqu’à 255, le timer 0 atteint son overflow avant le timer 2, ce qui permet d’appeler la fonction de régulation avant la prochaine commutation du transistor.
583
584
---
585
586
h4. 4.2.5.	REGULATION ET MODIFICATION DE LA COMMANDE
587
588
Comme expliqué précédemment, le signal de commande est un signal PWM généré à partir du module CCP2 du timer 2. Ce module permet de générer ce signal très facilement en spécifiant uniquement le rapport cyclique souhaité, c’est-à-dire le pourcentage du temps pendant lequel le signal est à l’état haut sur une période. La fréquence est définie par le timer 2. Le rapport cyclique est codé sur 10 bits, soit une valeur comprise entre 0 et 1023. Les tensions mesurées étant elles aussi sur 10 bits, aucune conversion n’est nécessaire pour passer d’une tension à un rapport cyclique.
589
590
Le processus de régulation est le suivant : 
591
592
* Tout d’abord, afin de réduire le bruit des mesures, le calcul de l’erreur est réalisé quatre fois et est sommé. Cette somme est stockée dans une variable d_PWM représentant la variation de rapport cyclique a appliqué pour corriger le système.
593
* Ensuite, une correction proportionnelle est appliquée. Les calculs suivants sont donc effectués : 
594
595
!clipboard-202501191845-bac9v.png!
596
	
597
* Avec : 
598 7 Nicolas DELATTRE
* * d_PWM : la variation de rapport cyclique à appliquer pour corriger le système. La valeur est divisée par 4 pour faire une moyenne des erreurs précédemment sommées.
599 5 Nicolas DELATTRE
* * K : le gain du correcteur (ici K=1).
600 7 Nicolas DELATTRE
* * PWM : la valeur actuelle du rapport cyclique.
601
* * new_PWM : la nouvelle valeur du rapport cyclique après correction.
602
603
* Puis, cette nouvelle valeur est bornée entre 0 et 963 afin de garder un rapport cyclique correcte et ainsi éviter des comportements inattendus.
604
* Enfin, la nouvelle valeur est écrite dans le module CCP2 afin d’appliquer le changement de rapport cyclique.
605
606
---
607
608
---
609
610
---
611
612
h2. 5.	CREATION DU PCB
613 1 Thomas PRINET
614 7 Nicolas DELATTRE
Pour la création du PCB, il a été utilisé le logiciel EasyEDA. Ce choix a été fait car ce logiciel est open source et que les librairies sont disponibles en ligne. De plus, ce logiciel offre la possibilité de collaborer sur le même projet en simultané ce qui a permis de respecter les délais. 
615
Afin de pouvoir imprimer la carte directement à Polytech, les règles de conceptions suivantes ont été définies : 
616
617
* * *Pistes d’alimentations :* 
618
* * Diamètre : 1.5mm ;
619
* * Isolation : 0.25mm ;
620
* * Diamètre via : 1.5mm ;
621 1 Thomas PRINET
* * Perçage via : 0.7mm ;
622 7 Nicolas DELATTRE
623
* *Pistes standards :* 
624
* * Diamètre : 0.4mm ;
625 1 Thomas PRINET
* * Isolation : 0.152mm ;
626 7 Nicolas DELATTRE
* * Diamètre via : 1.5mm ;
627
* * Perçage via : 0.7mm ;
628
629
Après impression, l’isolation des pistes s’est avérée assez faible, ce qui rendait le brasage des composants délicat. Pour une impression à Polytech, il est donc recommandé de fixer *l’isolation* au moins à la moitié du diamètre des pistes d’alimentations, soit *0.75mm pour toutes les pistes* .
630
La taille de la *grille* est fixée à *2.54mm* soit 0.1 pouces.
631
Finalement, le schéma et le PCB réalisés sont visibles en annexe 1.   
632 1 Thomas PRINET
633 7 Nicolas DELATTRE
---
634 1 Thomas PRINET
635
---
636 8 Nicolas DELATTRE
637
---
638
639
h2. 6.	NOTICE DE DEMARRAGE
640
641
Ce document présente la marche à suivre pour démarrer le système. Voici les étapes de mise en route : 
642
* Positionner le cavalier d’alimentation afin d’utiliser l’alimentation provenant de la carte (batterie ou montage boost). *Placer le cavalier sur la gauche* .
643 1 Thomas PRINET
* *Connecter*  la *cellule PEC* sur les connecteurs situés en haut à droite de la carte.
644
* *Ajouter*  la *batterie*  (en bas à droite).
645
* *Brancher la cellule PV* (en haut à gauche).
646
* Démarrer le système en positionnant le *bouton de démarrage sur la droite* .
647 8 Nicolas DELATTRE
* Les LEDs s’allument, le système est prêt.
648 1 Thomas PRINET
649
!clipboard-202501191853-vexrp.png!
650 18 Thomas PRINET
_Figure 30 : Mise en route du système_
651 8 Nicolas DELATTRE
652
---
653
654
Afin de reprogrammer le microcontrôleur, la procédure est la suivante : 
655
* *Ouvrir le projet MPLAB* avec le code souhaité.
656
* *Positionner le cavalier* sur l’alimentation *USB*  (à droite). 
657
 
658
!clipboard-202501191853-rdwgp.png!
659 18 Thomas PRINET
_Figure 31 : Position cavalier alimentation USB_
660 8 Nicolas DELATTRE
661
* *Connecter le Pickit3* (face contre terre).
662
 
663
!clipboard-202501191853-fuuwh.png!
664 18 Thomas PRINET
_Figure 32 : Branchement Pickit3_
665 8 Nicolas DELATTRE
666
* *Brancher le câble USB* (Voir figure 30). Le système s’allume et le Pickit3 doit être détecté par MPLAB. 
667
* *Démarrer la programmation* avec MPLAB.
668
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672 18 Thomas PRINET
_Figure 33 : Programmation avec MPLAB_
673 8 Nicolas DELATTRE
674 18 Thomas PRINET
675 8 Nicolas DELATTRE
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h2. 7.	TESTS ET RESULTATS
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683 18 Thomas PRINET
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687 9 Nicolas DELATTRE
h3. 7.1.	PRESENTATION DES TESTS
688 18 Thomas PRINET
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690 9 Nicolas DELATTRE
	 
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h3. 7.1.1.	TEST 1 : CONVERTISSEUR DC/DC ET CODE DE REGULATION
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L’idée de ce test était de valider le choix du montage du convertisseur DC/DC (boost). Ce test permet de vérifier le fonctionnement du convertisseur mais aussi du code de régulation et du capteur de consigne. Il n’a donc pas été réalisé sur le PCB final mais sur une plaque de tests.
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Ce test consiste à alimenter le montage par une alimentation de laboratoire. En sortie du montage, il faut connecter un potentiomètre permettant de simuler un système à trois électrodes comme la cellule PEC. 
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Le montage est détaillé dans la figure 32 : 
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_Figure 34 : Schéma pour le test 1_
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Les trois points à vérifier lors de ce test étaient :
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* *La plage de réglage de la surtension* . Pour cela, il faut faire varier le capteur de consigne et s’assurer que la surtension varie entre 0,1 et 1V.
706 1 Thomas PRINET
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* *La stabilité de la régulation* . Cette vérification se fait en faisant varier le point milieu du potentiomètre et s’assurer que la régulation reste stabilisée (précision de 0.01V). 
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* *L’amplification de la tension* . L’idée est de regarder si la tension de sortie est supérieure à la tension d’entrée, ce qui est l’objectif recherché dans ce convertisseur.